Le mouvement dans la danse

Projet de diplôme à l’école Supérieure des Métiers d’art d’Arras en 2007.
Vitrail imaginé et installé dans un couloir avec un escalier.

Sensible à cette forme d’expression qu’est la danse, j’ai choisi ce thème en fonction du lieu dans lequel je pouvais m’installer, en effet j’ai choisi la fenêtre située dans un escalier, un espace qui n’a donc pas de fonction sauf d’amener les personnes vers des salles qui en sont dotées, c’est un entre deux, un lieu de possibles…

L’escalier donne une dynamique, du mouvement déjà à lui seul, lorsqu’on emprunte celui-ci on ne cesse de s’éloigner et de se rapprocher de la fenêtre, cela me rappelle les mouvements incessants des danseurs occupant l’espace de la scène. Lorsqu’une oeuvre est au service d’une architecture, le mouvement est également celui de notre propre déplacement.

Les espaces de murs entre chaque morceaux de la fenêtre sont assez larges, mais nous arrivons à imaginer ce qui n’est pas figuré car le mouvement est également dans la suggestion. Je m’inspire donc de ce mouvement d’ensemble. Les grandes lignes qui traversent les corps figurent les torsions internes des corps des danseurs dues aux flexions, extensions, contractions.

Choix de traitement de la lumière/vitrail
intérêt pour la lumière intérieure des danseurs, c’est à dire à l’énergie qu’ils dégagent et aux torsions des corps et des muscles. J’ai donc travaillé des deux côtés du verre, pour montrer la profondeur des corps, comme si on pouvait entrer à l’intérieur. J’ai alors réalisé des enlevées au pinceau putois, et à la gomme sur la première face du verre dans la grisaille.

Choix de la couleur
Choix d’un accord coloré pour le danseur, jaune pour la lumière, pourpre/sanguine pour l’intermédiaire lumière/ombre et bleu pour l’ombre. Le verre coloré dans la masse ne détermine pas la forme des corps mais dilue ces formes.

Thermoformage
la matière du verre est travaillée, déformée, pour représenter le déplacement de l’air par le mouvement des danseurs.

Plomb
le graphisme est assez abstrait, le plomb le plus large dessine le corps des danseurs, le plomb fin illustre les torsions et le mouvement.